Lot
16
Décapode

Métal, moteurs, ficelles et graphite, 2017

254 x 214 cm
Valeur estimée
6 400 $
De la série Les Marqueurs d’incertitude Ces machines à dessins sont constituées principalement de cerceaux en métal munis de tiges de métal souple au bout desquelles est fixée une mine de crayon. Après de multiples passages sur le mur, elles réalisent lentement une trame ondulée constituée d’un chevauchement décalé et entrecroisé de lignes sinueuses de différente densité. Leur surprenante capacité à faire surgir les traces inattendues inscrites dans l’histoire des murs du lieu d’exposition a été pour moi un résultat inespéré. Ces traces étaient dues, le plus souvent, aux marques laissées par le composé à joint, les trous rebouchés, les traces de peinture et toutes autres aspérités. Elles sont devenues des révélateurs surprenants de l’histoire cachée des murs.
Notice biographique
Jean-Pierre Gauthier sonde notre relation à la machine et teste la prévisibilité des divers systèmes qu’il construit au moyen de dispositifs visuels, sonores et cinétiques. Bien que ses installations exposent leur mécanisme dans toute sa matérialité, leur fonctionnement ne se révèle que partiellement. Les opérations qu’elles effectuent sont libérées de tout rôle utilitaire, évoquant avec humour le monde animal et anthropomorphique. Le hasard, le contrôle, le désordre, le chaos, l’accident et l’organicité se côtoient de façon poétique, tout en provoquant des situations cocasses et inusitées qui déjouent les attentes. L’artiste est une figure marquante des arts médiatiques canadiens et son travail a été présenté lors de plusieurs manifestations consacrées aux arts numériques, entre autres Transmediale (Berlin, 2006), Electrohype (Lund, 2006), Tonspur (Vienne, 2010), FILE (Sᾶo Paulo, 2012) et l’International Triennial of New Media Art (Pékin, 2014). Des expositions individuelles et collectives ont également eu lieu en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe et en Asie. Il est lauréat de nombreux prix, tels que le prix Sobey pour les arts (2004), le prix le Victor Martyn Lynch-Staunton (2006) et le prix Louis-Comtois (2012).