Sérigraphie sur papier coton, 2020
Cette œuvre est le résultat d’une performance réalisée en 2016 grâce à l’obtention d’une bourse de création du Conseil des arts de Longueuil. Je suis parti suivre la route des migrant·es et vivre dans des camps comme les sans-papiers. L’œuvre fait écho à la grande crise migratoire qu’a connue l’Algérie en 1933.
Stanley Février est diplômé en arts visuels et médiatiques. Ses préoccupations artistiques et conceptuelles naissent de la critique institutionnelle, des enjeux identitaires et de la violence, ainsi que des inégalités engendrées par celle-ci. À travers ses installations et ses sculptures, il explore la souffrance physique et psychologique causée aux personnes par les violences du monde moderne. Ses œuvres, politiques et engagées, s’inspirent des enjeux de pouvoir à l’ère de la mondialisation, elles abordent aussi des questions plus intimes, comme celle du rapport à soi et du rapport à l’autre, devenus difficiles dans un monde où l’écoute perd de sa valeur. Février tente de créer un espace de rencontre où les participant·es sont au centre de l’œuvre. Il les amène à se repolitiser et à affirmer leur vécu pour finaliser l’œuvre, dans une prise de conscience du je, du nous, de son pouvoir politique, sachant que le politique est « entendu comme souci de soi et de l’autre ».
Stanley Février est récipiendaire de plusieurs bourses de création du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts de Longueuil, du Conseil des arts de Montréal et du Conseil des arts et des lettres du Québec. En 2020, il est nommé artiste de l’année au Gala Dynastie. En 2020, il est le Lauréat du 4e Prix en art actuel du MNBAQ. Puis en 2022, l’artiste est finaliste au Prix Sobey pour les arts. Les œuvres de Stanley Février se retrouvent dans les collections de plusieurs musées du Québec et du Canada et des collections privées. L’artiste a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives au Canada et à l’international.
Lot clôturé