Lot
394
Erinyes no. 3

Acrylique sur papier Arches 250g, 2017

45,72 x 35,56 cm

Plotte. Vagine. Ploune. Chatte. Des mots qu’on utilise fréquemment pour éviter de dire vulve. Entre désir et répulsion, les parties génitales - surtout celles des personnes qui ne s’identifient pas comme des hommes cis - sont socialement considérées comme vulgaires. 

Les Erynies de Catherine McInnis se retrouvent pourtant dans une position tout autre : elles sont portraiturées et élevées au rang de muses. McInnis donne ainsi à voir l’individualité et la profondeur de chacune de ces abysses. Leurs replis et ondulations sont ici célébrés. Affirmés, ces sexes ne sont pas qu’esthétiques. Ils ont été relâchés après avoir été retenus, cachés, boudés, ridiculisés. Comme les Erinyes de la mythologie grecque, ils sont en furie et crient vengeance. Nées par le sang, les filles de la nuit quittent maintenant le royaume des Ombres pour faire régner leur propre loi. Il n’y a pas de honte à exhiber des vulves. Leurs noms devraient être sur toutes les lèvres. 
- Sevia Pellissier