Acrylique sur toile, 2013
La série Arundel fut réalisée à l’été 2013 dans l’atelier de l’artiste, situé dans la petite ville du même nom, bordée par la rivière Rouge. Formellement apparentées à la série des Préludes réalisée ce même été à la campagne, les œuvres qui la composent présentent une récurrence de motifs : des formes géométriques, le plus souvent ovales, flottent sur un aplat de couleur recouvert de larges touches rectangulaires, comme en collision les unes avec les autres, laissant deviner le tracé du pinceau. Ce trait franc et répétitif s’observe à divers moments dans l’œuvre picturale de Sullivan, allant jusqu’à apparaitre dans certaines œuvres très récentes. Comme quoi le geste, même inconscient, s’ancre dans la mémoire de l’artiste.
Françoise Sullivan est née en 1923 à Montréal. Artiste multidisciplinaire, elle fut l’une des membres fondateurs du groupe des Automatistes et l’une des signataires du Refus global. Elle s’illustre, à ses débuts, comme danseuse et chorégraphe, puis se consacre successivement à la sculpture, à l’art conceptuel et à la peinture, une pratique qu’elle poursuit depuis lors. En plus des nombreuses expositions individuelles et collectives qui lui ont été consacrées au Canada, aux États-Unis et en Europe, soulignons sa participation à l’exposition On Line au MoMA à New York ainsi qu’à la plus récente Surrealism beyond borders présentée au Metropolitan Museum of Art à New York, et à la Tate Modern à Londres. Elle a reçu les plus prestigieuses distinctions, parmi lesquelles les prix du Gouverneur général du Canada et de l’Ordre du Canada.