Pigment céramique sur plâtre, bois, 2021
The Gates of Ishtar existe au carrefour de l’imagerie traditionnelle et de l’icône contemporaine – à la fois talisman et personnage fantastique. Et si la longévité des pièces de céramique est généralement largement supérieure à celle de ses créateurs et créatrices, peut-on se demander, comme Bryony Quinn : « Que déduirait un archéologue du futur sur la personne et la civilisation qui ont produit ces œuvres ? »
Trevor Baird (né en 1990 à Vancouver) vit à Montréal. Il a étudié à l’Université NSCAD, à Halifax, et a obtenu un baccalauréat en céramique de l’Université Concordia. Son travail a récemment été exposé au Eli and Edythe Broad Museum (Lansing) ; à Harpy (Rutherford) ; à The Hole (New York) ; à Pangée (Montréal) et à l’Arsenal (Toronto). Il a été sélectionné pour le prix Winifred-Shantz en 2019 et sera prochainement exposé au Musée d’art contemporain de Montréal. La pratique de Baird, combinant le langage ancien de la céramique avec l’esthétique contemporaine des bandes dessinées, crée des objets hybrides qui mélangent le bricolage avec la perfection des productions industrielles. S’intéressant à l’histoire de la fonction, de la décoration, du travail et de la temporalité, Baird renforce la tension entre la préciosité de la porcelaine et son aspect artisanal. À travers les gestes répétés du moulage, de la coulée et de la sérigraphie, son travail en est un de conservation, mais qui met en évidence un processus où l’intervention et l’erreur sont introduites et cultivées à chaque étape.