Sérigraphie sur membrane d’étanchéité, 2021
L’œuvre Marking the Underground 09 évoque de façon métaphorique, mais matérielle, l’inégalité des conditions de vie des communautés autochtones au Canada. Elle génère une tension qui s’insinue entre le panache de surface et la pénible réalité de certaines communautés autochtones.
Artiste multidisciplinaire originaire de Gatineau, Caroline Monnet (anichinabée/française) vit à Montréal. Après des études à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade (Espagne), elle poursuit une carrière en arts visuels et cinéma. Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’étranger, notamment en Europe et aux États-Unis, à la biennale du musée Whitney en 2019, ainsi qu’au Centre d’art international de Vassivière en France, au musée KØS (Copenhague), à la Schirn Kunsthalle de Francfort, au Musée des beaux-arts de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada et à la Biennale de Toronto. Lauréate du prix Pierre-Ayot, Caroline Monnet figurait également parmi les 25 finalistes du prix Sobey 2020. Son travail fait partie de nombreuses collections en Amérique du Nord et de la collection permanente de l’UNESCO à Paris.
Dans son utilisation des arts visuels et médiatiques, Caroline Monnet manifeste un intérêt profond à communiquer des idées complexes sur l’identité autochtone et la vie biculturelle au moyen de récits culturels. Son travail s’attaque à l’impact du colonialisme en actualisant des systèmes dépassés par des méthodologies indigènes. L’artiste s’est fait connaitre pour son travail avec des matériaux industriels, alliant le vocabulaire des cultures visuelles populaires et traditionnelles aux tropes de l’abstraction moderniste pour créer des formes hybrides uniques. Elle est toujours en phase d’expérimentation et d’invention, tant pour elle-même que pour son travail.