Impression giclée, 2019
Scène de la vie quotidienne : les pimpineros attendent tranquillement les clients. À l’entrée d’Uribia, la capitale wayuu de la région de La Guajira en Colombie, c’est la fin de la route du pétrole de contrebande vénézuélien.
Le travail d’Emmanuelle Léonard s’appuie sur des stratégies de représentation de l’espace public. À partir des traditions et usages photographiques, Léonard élabore une méthode de production spécifique à chacun de ses projets, en naviguant du documentaire à la photographie conceptuelle. Ainsi, dans certains cas Léonard a réalisé les images qui s’intègrent à ses projets. Dans d’autres cas, elle délègue à d’autres intervenants la prise de vue, ou bien elle recherche des images déjà existantes.
À cet usage polyvalent du médium photographique, s’ajoute un travail vidéo grâce auquel elle poursuit son observation des groupes sociaux de travailleurs (souvent hiérarchisés) et des relations entre individus et groupes. Ces dernières années, son travail a notamment été présenté à la Galerie de l’UQAM à Montréal, au Centre culturel canadien de Paris et à la Art Gallery of Ontario à Toronto.