Épreuve numérique, 2019
La lumière s’appose et se dépose sur ce mur, comme sur la surface photographique. La Fondation Grantham pour l’art et l’environnement a accueilli mes rouleaux de papier, mes écrans tendus dans l’espace, pour y révéler sa lumière. Ce rouleau déposé au sol est la trace d’une présence, d’une pause, d’un moment de réflexion sur le prochain geste à pauser. Pendant trois semaines, j’ai documenté ma présence au lieu ; cette photographie est donc issue de ce processus s’enchevêtrant à mes diverses explorations visuelles.
Léna Mill-Reuillard travaille l’image, qu’elle soit photographique, vidéographique ou cinématographique. Elle hybride les temporalités et multiplie les espaces à la recherche d’une expérience spatio-temporelle qui serait propre à l’œuvre et à sa mise en exposition. Ses stratégies sont diverses (jeux de surfaces, de profondeur, de lumière), mais elle a toujours abordé la photographie comme un écran capable de dissimuler et de révéler. Cette constante traverse les dix dernières années de sa pratique.
Son travail a été présenté dans plusieurs galeries et centres d’artistes à travers le pays. Mill-Reuillard est récipiendaire de nombreuses bourses et distinctions, dont la résidence de production-diffusion PRIM | Dazibao (2015), grâce à laquelle elle a réalisé l’installation vidéo Machinari, qui a remporté le Prix du CALQ – Œuvre de la relève à Montréal. En 2018, elle était finaliste au prix Pierre-Ayot ; et en 2021, au Prix nouvelle génération de photographes du Musée des beaux-arts du Canada. Ses œuvres figurent dans des collections publiques et privées, dont celles d’Hydro-Québec, du Mouvement Desjardins et de la Ville de Laval.