Vendu–Sold fête cette année son dixième anniversaire. Mais faut-il « célébrer » une action dédiée à la survie financière d’un organisme ? Nous préfèrerions ne pas avoir besoin des campagnes de financement pour assurer notre subsistance, mais puisqu’il en est ainsi, esse a choisi en 2009 de le faire sous la forme d’un évènement qui contribuerait également à la promotion des artistes au sein du marché de l’art. Au fil des ans, nous avons observé un décloisonnement du cercle étroit de l’art contemporain et nous accueillons maintenant des collectionneurs provenant de divers milieux. Occasionnellement, Vendu–Sold s’est aussi associé avec des organismes ayant des objectifs similaires aux siens (Brigade Arts Affaires de Montréal, Cercle des jeunes philanthropes du Musée des beaux-arts de Montréal, SéminArts, le Réseau des Femmes d’affaires du Québec) afin d’unir nos forces dans la mise en valeur du collectionnement.
Ce n’est donc pas la nécessité des campagnes de financement que nous voulons souligner aujourd’hui. Dix éditions de Vendu–Sold, c’est avant tout la participation de 260 artistes et la circulation de près de 400 œuvres. C’est aussi la collaboration de plusieurs experts qui nous appuient dans nos démarches, d’une quantité impressionnante de bénévoles passionnés et de nombreux amateurs d’art. En réalité, nous célébrons le foisonnement des talents et la générosité des artistes, des collaborateurs et des collectionneurs. Nous célébrons aussi la résilience et la passion des travailleurs culturels qui œuvrent à la réussite des Éditions esse, ainsi que la conviction et le don de soi qui ont permis à notre OBNL de résister aux aléas financiers et de cheminer vers le 35e anniversaire de la revue esse.
Sylvette Babin, directrice des Éditions esse
Photo : © Jean-François Brière