Huile sur lin monté sur bois, 2025
Dans cette peinture abstraite, Lafontaine s’inspire de l’essai Wet de Mira Schor, qui explore le lien entre féminisme et formalisme. L’œuvre évoque la peau comme une surface ambivalente, à la fois armure et membrane, où la couleur, presque humide, devient matière vivante. Par les contours arrondis et peints de ce tableau marouflé, Lafontaine façonne une enveloppe en tension, oscillant entre ouverture et repli – à la fois végétale et corporelle. Le titre M.S. fait directement référence à Mira Schor, soulignant l’influence de son travail sur cette exploration de la peau comme un espace entre contrainte et émancipation.
Élise Lafontaine (Tiohtiá:ke/Montréal) explore le corps comme une architecture sensible marquée par la porosité des seuils entre intérieur et extérieur. À travers une peinture abstraite et hybride, mêlant surfaces bidimensionnelles et volumes, Lafontaine interroge cette frontière mouvante, en particulier en ce qui concerne le corps féminin.
Ses recherches in situ l’ont menée dans des grottes, des lieux spirituels, des prisons et des institutions psychiatriques. Elle a participé à des résidences artistiques à la Fondation Christoph Merian (Bâles) et au Malévoz Quartier Culturel (Monthey), au Vermont Studio Center (Johnson) et au Leipzig International Art Programme. Dans le cadre d’expositions individuelles, son travail a été présenté à Jack Barrett (New York), au Centre CLARK, (Montréal), à sothu (Zürich), à Pangée (Montréal) et à la Galerie Nicolas Robert (Montréal). Finaliste du Prix de la Fondation Olivia, elle participera bientôt à l’International Studio & Curatorial Program (New York).