Photo de Sylvette Babin

Nous soulignons cette année le 30e anniversaire de la fondation de la revue esse. Trente années au cours desquelles se sont succédé des travailleurs culturels passionnés par l’art actuel et animés de la volonté de l’analyser, de le comprendre et de le faire rayonner. Pour nous appuyer dans ce mandat, dans cette passion, nous avons créé, en 2009, l’encan-bénéfice Vendu–Sold. Depuis, c’est avec enthousiasme et fébrilité que nous en préparons chaque année la nouvelle mouture. Cet évènement, qui est l’occasion pour nous de mettre en valeur des œuvres d’artistes que nous apprécions, de contribuer à la création de nouvelles collections ou à l’enrichissement de celles qui sont déjà bien établies, s’insère dans le vaste domaine de la philanthropie et du marché de l’art, domaine fragile dont il faut prendre grand soin.

Il en va de même du milieu de l’édition d’art auquel nous appartenons, un secteur précaire qui a besoin de l’ensemble de ses intervenants – artistes, auteurs, travailleurs culturels, lecteurs, subventionnaires et philanthropes – pour mener à bien son grand projet, son valeureux mandat de recherche et de réflexion théorique, de promotion et de diffusion de l’art contemporain.

Comme le souligne notre présidente d’honneur Sophie Desmarais, si nous, créateurs, sommes des lucioles engagées dans une résistance poétique qui forons des passages dans l’esprit humain, les lecteurs, les subventionnaires et les mécènes qui nous appuient contribuent avec nous à ouvrir cette voie vers une meilleure compréhension de l’art. L’équipe des Éditions esse vous en est reconnaissante. Le mot de la fin, je le laisserai au regretté Frédéric Metz qui écrivait, dans le catalogue Vendu–Sold 2013 : « Merci, chers artistes, pour ces bonheurs, ces plaisirs, ces joies que vous me transmettez depuis toujours. Merci, chers amoureux de l’art, de collectionner ces pièces de vie qui grâce à vous resteront vivantes pour l’éternité. »

Sylvette Babin, directrice des Éditions esse

Photo : © Jean-François Brière