Pigment inkjet printing, 2021
Je suis tombée sur un paquet d’intestins de porc en me cherchant un repas au supermarché local. Ils étaient enroulés et comprimés autour d’un tube de plastique bleu-vert transparent et emballés dans une simple barquette de styromousse recouverte d’une pellicule plastique ; c’est leur aspect plus chirurgical que culinaire qui m’a poussée à les rapporter à l’atelier.
Les intestins conservent leur forme courbée, mais il est aussi possible de les contrôler un peu en faisant des nœuds pour bloquer les bulles d’air dans les boyaux. Ils m’ont fait penser aux qualités des membranes, à la façon dont elles sont à la fois fragiles et résistantes, poreuses et imperméables. Comme des fleurs, mais à la différence des photographies, leur nature informe leur permet de se gonfler, de se flétrir et de se modifier facilement.
Michelle Bui’s photographic and sculptural practice reflects the processes of accumulation, presentation, and eventual decay that mark our relationships with seemingly mundane items. Gathering objects of a waste-based consumer culture primarily from the aisles of grocery, hardware, or craft stores, Bui reframes them, parsing their formal or material kinships into temporary, fragile assemblages that sometimes exist just long enough to be photographed before they collapse, disintegrate, or decompose.
Bui received the Prix Pierre-Ayot in 2022. Recent exhibitions include Arsenal (New York), McBride Contemporain (Montréal), Esker Foundation (Calgary), and Contemporary Art Gallery (Vancouver). Her work is included in numerous public collections, including those of the Montreal Museum of Fine Arts, Global Affairs Canada, Caisse de dépôt et placement du Québec, and RBC Art Collection.
Lot clôturé