Cyanotype teint sur coton, 2022
L’artiste utilise la technique du cyanotype pour capter les débris des moniteurs démontés. Résultant de ce procédé, des éléments organiques – des plis qui apparaissent comme les sentiers d’un paysage, différentes nuances causées par la quantité de lumière ou de vent durant le processus d’exposition – font de subtiles apparitions parmi les pièces de matériel informatique, offrant au visiteur une expérience sensorielle dans laquelle les objets se dissolvent en une méditation sur la forme et la texture. Les écrans qui ont jadis produit un flot lumineux et continu de données sont désormais figés, déconstruits en des représentations statiques.
Mathieu Grenier vit à Montréal. Il est titulaire d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQAM et d’une maitrise en Studio Art : Photography and Media de l’Université du Texas à Austin. Il a participé à un programme d’échange avec le Royal College of Art à Londres et, plus récemment, a étudié à l’Internationale Sommerakademie für Bildende Kunst, à Salzbourg. Dans une pratique hybride de la photographie et de l’installation, Mathieu Grenier expérimente divers procédés photographiques, tant analogiques que commerciaux. Il porte une attention particulière à l’espace du spectateur en créant du mobilier d’exposition destiné à donner des points de vue particuliers sur les œuvres. Grenier crée des espaces photographiques qui traitent de la typologie des images dans un contexte de consumérisme technologique à outrance et d’hyperconnectivité. Son travail a été exposé dans plusieurs pays : Canada, Autriche, États-Unis, Belgique, Taiwan, France et Royaume-Uni. En 2014, il a reçu le prix Charles-Pachter de la Fondation Hnatyshyn et en 2021, le Seebacher Prize for Fine Arts de l’American-Austrian Foundation. Ses projets sont soutenus par le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts du Canada. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections publiques.