Jet d’encre pigmentée sur papier Entrada naturel 100% coton, 2007-2023
Cette image, « je t’aimais », prise pendant la performance dream listener en 2006-2007, est imprimée pour la première fois aujourd’hui, en 2023. Le privilège que j’ai de pouvoir regarder en arrière me permet de prendre acte de l’influence de la photographie sur ma pratique depuis que j’ai obtenu mon diplôme du NSCAD, en 1986. Pour moi, cette image possède à la fois une fonction performative et documentaire : elle témoigne non seulement d’une pratique distincte, mais aussi d’un paysage historique particulier. Elle évoque peut-être directement le cœur sous-jacent de ma pratique artistique, qui est fondamentalement – même si le mot sert souvent à voiler d’autres sentiments – amour.
Née à Nelson, en Colombie-Britannique, karen elaine spencer vit à Montréal. Elle est titulaire d’une maitrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal et d’un baccalauréat en beaux-arts du Nova Scotia College of Art and Design d’Halifax. Oscillant entre le travail dans la rue, les expositions en galerie et les projets web, spencer conteste les hiérarchies et investigue les manières dont nous, en tant qu’êtres transitoires, occupons le monde dans lequel nous vivons. Parmi ses réalisations récentes, mentionnons des commandes pour de nouvelles œuvres : « nous sommes tous », pour l’école Saint-Jean-de-Matha, à Montréal (Intégration des arts à l’architecture, 2020) ; le mur textile inspiré de Margaret Atwood, pour le Consulat général du Canada à New York (2019) ; et le design du tapis de la salle Québec (2015) pour la Maison du Canada à Londres (avec Nadia Myre). Les œuvres de spencer sont conservées entre autres dans les collections du Musée d’art de Joliette, du Musée national des beaux-arts du Québec et de la Banque d’œuvres d’art du Conseil des arts du Canada. En 2022, karen elaine spencer a reçu le prix Louis-Comtois.