La collection d’œuvres d’art est une activité importante et complexe pour une entreprise. En plus de constituer un investissement « visible » qui anime les aires de bureau, la collection est une démonstration tangible de l’un des aspects du rôle social de la compagnie : accueillir et promouvoir le travail de créativité des artistes qui contribuent au patrimoine culturel de la société.1
Lorsque nous envisageons l’acquisition de nouvelles œuvres pour la collection de la Banque Nationale, nous recherchons des artistes dont la démarche se démarque de celles de leurs pairs. Pour s’ajouter à notre collection, leurs œuvres doivent présenter une forme de nouveauté, soit par le médium, le sujet ou la proposition artistique. La plupart des œuvres mises aux enchères à l’encan Vendu-Sold répondent à ces critères.
À la Banque Nationale, nous procédons aux acquisitions par l’intermédiaire d’un comité qui se réunit en moyenne trois fois par année. Dans le cadre de l’encan des Éditions esse, j’obtiens une dérogation du comité d’acquisition et avec son appui, je procède aux achats. Bien que le comité demeure tout à fait ouvert aux nouvelles propositions, l’encan me donne une liberté spéciale en me permettant de choisir des œuvres dont le contenu peut être considéré comme audacieux – je pense notamment à Text mess age, de Mark Clintberg, ou à l’œuvre de Thérèse Mastroiacovo basée sur la lithographie de John Baldessari I Will Not Make Any More Bad Art. Toutes deux ont surpris le comité, mais ont fait l’unanimité auprès de ses membres.
En plus d’offrir cette souplesse quant à la collection, l’achat d’une œuvre à l’encan des Éditions esse est un beau geste pour une entreprise citoyenne. En effet, nous appuyons le marché primaire de l’art en soutenant directement la pratique des artistes, puisqu’une partie des profits de la vente leur est remise, et nous encourageons Les éditions esse dans leurs diverses activités.
Les œuvres acquises se retrouveront par la suite en milieu corporatif. Elles seront mises en valeur dans une salle de conférence, parfois dans un lieu de passage ou encore dans un espace où nous accueillons notre clientèle. Nous faisons ainsi connaitre à de nombreuses personnes, employés de la Banque ou clients, les œuvres d’artistes canadiens prometteurs.
1– Jo-Ann Kane, « Marché haussier de l’art : les défis des collections d’entreprise », Vendu-Sold. Regard sur la collection et le marché de l’art, Montréal, Les éditions esse, 2009, p. 70.
Image :
Thérèse Mastroiacovo
Untitled (John Baldessari, 1972/71)
Depuis 2002
Vendu–Sold 2010