Au départ majoritairement constituée de peintures et de photographies, la collection Giverny Capital a progressivement pris d’autres tangentes. Avec les années, les acquisitions se sont diversifiées pour tendre vers de nouveaux supports (installations, vidéos). J’essaie aussi d’être plus avant-gardiste dans mes choix, de me diriger vers des œuvres plus difficiles qui remettent en cause mon confort afin d’aller au-delà des artistes que je connais déjà. Je pense à Jason Dodge et Magali Reus, par exemple, deux créateurs que j’ai récemment intégrés à la collection, ou au volet monochrome qui l’enrichit depuis huit ans.

Pour moi, l’encan Vendu–Sold se démarque en présentant de jeunes artistes contemporains qu’il est rare de voir dans les autres encans. Alors que ces derniers affichent surtout des valeurs sures et des artistes de la période moderne, Vendu–Sold nous permet de voir et souvent de découvrir le travail d’artistes prometteurs. Cela dit, habituellement je connais déjà les artistes dont les œuvres m’intéressent. Je n’achèterais pas quelque chose d’un artiste que je ne connais pas.

Les deux acquisitions faites à l’encan Vendu–Sold dans les dernières années étaient signées par des artistes qui figuraient déjà dans la collection. Le tableau Renversement cognitif de Massimo Guerrera complétait bien le corpus que j’avais déjà de cet artiste qui m’intéresse particulièrement. Pour ce qui est d’Éclaircies (jaune), de ­Francine Savard, il appartient à la même série que l’autre tableau que je possède de cette artiste.

Acheter lors de Vendu–Sold me parait important. C’est un geste qui aide à la survie financière des Éditions esse, que je peux appuyer en étant abonné, certainement, mais aussi en choisissant d’encourager l’encan. Quand les œuvres sélectionnées sont des œuvres que j’aime, je peux donc faire d’une pierre trois coups – pour les Éditions esse, pour l’artiste et pour moi-même !

Image :
Massimo Guerrera
Renversement cognitif
2009-2010
Vendu–Sold 2010

Massimo Guerrera
Apprendre et désapprendre par cœur
2005