Il a fallu attendre quelques années entre le moment où j’ai commencé à m’intéresser à l’art contemporain et l’acquisition de ma première œuvre. Je regardais sans oser me lancer. Puis j’ai décidé de profiter d’un moment important de ma carrière (l’accession à la société du cabinet d’avocats où je travaille) pour commencer ma collection. Par la suite, j’ai souvent fait l’acquisition d’une œuvre pour marquer un évènement important de ma vie, tel que mon passage à la trentaine ou mon mariage.
Et puis j’ai eu la piqure : je ne pouvais plus attendre ces moments jugés opportuns pour faire une acquisition, et j’ai choisi/accepté de me laisser guider par mes coups de cœur.
Depuis que j’ai rencontré mon mari, collectionner est devenu un plaisir partagé. Nous choisissons nos œuvres en regard de ce que nous connaissons de l’artiste, des messages qu’il ou elle véhicule et de notre appréciation générale de l’œuvre.
Avant de faire une acquisition, je vais toujours me renseigner sur les artistes que je ne connais pas et dont le travail m’intéresse. Par exemple, l’année dernière j’ai assisté à l’évènement Vendu–Sold en coulisse qui précède l’encan Vendu–Sold, ce qui, en complément du catalogue que j’avais déjà consulté, m’a permis d’en apprendre davantage sur les œuvres présentées, le travail des artistes et les différentes étapes de leur carrière. La soirée m’a permis de constater que les participants à l’évènement sont en général des gens curieux, tous différents, ce qui en fait un évènement coloré et divertissant.
Mon mari et moi avions sélectionné quelques œuvres que nous aimions et nous nous étions fixé un budget pour chacune d’elles. Après quelques mises perdues vint le temps de miser sur l’œuvre qui était mon coup de cœur. Nous nous sommes rapidement laissé emporter par la frénésie de l’enchère et le fait que nous participions à une bonne cause nous a fait miser beaucoup plus que ce que nous avions prévu initialement. Mon mari a vite compris qu’il me la fallait absolument. Nous avons acquis notre œuvre et sommes repartis très satisfaits.
Image :
Éliane Excoffier
Fables (de l’ordinaire, Vermeer)
2015
Vendu–Sold 2017