Sérigraphie sur papier Arnhem avec encres scintillantes, 2020
Réalisée à partir d'une collection de vieilles photographies argentiques. Afin de revisiter l’imaginaire de l’enfance que construit et véhicule la société de consommation capitaliste et patriarcale, Jo Kolb transfigure certains matériaux issus de son passé infantile.
Entre autofiction et parodie, ce travail ancré dans l’image photographique et la textualité embrasse une diversité de médiums pour dresser un portrait sombre et complexe d’une enfance à première vue ordinaire. Pour provoquer le débat sur nos projections d’adultes concernant la vie sociale et affective des enfants tout en questionnant notre rapport à la minorité, sa production indisciplinaire attaque les représentations normées et idéalisées de l’espace-temps infantile, servant les intérêts de l’idéologie dominante. Son travail textuel se greffe sur ces matérialités brutes pour établir une narration floue et protéiforme, au cœur de laquelle la violence domestique et les icônes de la consommation de masse côtoient le mystère et la tourmente du regard enfantin. L’ensemble de sa production tend à susciter le débat sur ces problématiques sociales et environnementales qui ne cessent de s’aggraver et bouleversent notre conception de l’avenir.