Céramique (porcelaine, grès, terra cota), glaçures, support en bois, 2019
Je m’intéresse aux liens formels et biologiques qui tissent notre compréhension de la réalité dans un environnement en constante mutation. En essayant de comprendre les constituants du monde duquel nous sommes issus, de ce que nous pensons savoir et de ce qui nous est inconnu, j’élabore des objets et des mises en scène hybrides qui donnent lieu à une pluralité d’interprétations. Mon approche se matérialise par la création de corpus d’oeuvres où mon langage plastique et les sujets explorés sont libres d’emprunter différentes avenues. La manipulation de l’argile et l’observation du comportement de la matière restent centrales dans ma pratique, où l’oeuvre naît d’une relation étroite entre l’illusion du contrôle et l’inattendu.
Les micro-installations ICNA (Ilot de Composition Non Aléatoire) sont des sites de représentations construits de symboles et de référents à la fois naturels et culturels, des archéologies modernes. Par l’emploi de menus objets réalisés en céramique, un procédé de jeux compositionnels est mis en place et permet de revisiter le concept de nature morte. D’un point de vue actif et mutationnel, j’aborde l’aspect de la composition selon un caractère impermanent. J’ajoute, je déplace et je soustrais jusqu’à l’obtention d’un moment de satisfaction, mais où se situe la limite entre l’ordre et le désordre ? À quel moment l’apparition d’un référent émerge de la rencontre entre ces objets à caractère abstrait ? Leurs liaisons racontent-elles une histoire, et pourquoi cherche-t-on à en tirer une, à faire du sens ?
Les micro-installations réduisent l’empreinte environnementale et repositionnent la notion d’installation dans un contexte d’espace intimiste et imaginaire, questionnant l’importance accordée à la taille d’une oeuvre dans un contexte de validation artistique.