Impression Xerox sur papier soft touch, 2022
En Toscane, au bord de la route, un immense champ de coquelicots se révèle dans un tournant. En photo, je capture l’empreinte d’un corps qui s’y est étendu. S’y plonger ne peut faire autrement que de laisser la trace, voire même la blessure, de notre passage, la tentation de posséder la nature, même en souvenir, étant trop forte.
Eve Tagny est une artiste basée à Tiohtiá:ke/Montréal. Sa pratique considère les jardins et les paysages perturbés par les humains comme des lieux mutables de notre mémoire personnelle et collective qui s’inscrivent dans les dynamiques de pouvoir, les histoires coloniales et leurs héritages. À travers les lentilles photographique et cinématographique, l’installation, le texte et la performance, elle explore les expressions spirituelles et incarnées du deuil et de la résilience et leurs corrélations avec les rythmes naturels, leurs cycles et leur matérialité.
Tagny est titulaire d’un baccalauréat en production cinématographique de l’Université Concordia et d’un certificat en journalisme de l’Université de Montréal. Ses expositions ont été présentées, entre autres, à la Henry Art Gallery (Seattle), à Platform (Winnipeg) et à la biennale Momenta du Musée de Joliette ; au Musée d’art contemporain de Montréal, à Plein Sud (Longueuil) et au Centre Clark (Montréal) ; ainsi qu’à Cooper Cole, au Visual Arts Centre of Clarington, à TPW, à la Galerie 44 et chez Franz Kaka (Toronto). Elle a reçu les bourses Mfon (2018) et Plein Sud (2020) et a été présélectionnée pour le Prix en art actuel du MNBAQ (2023), le prix OAAG (2020), le CAP Prize (2018) et la bourse Burtynsky Photobook Grant (2018).
Lot clôturé