Lot
7
Coin du boulevard Saint-Laurent et de l’avenue Van Horne, Montréal

Épreuve à la gélatine argentique, 1980

20,3 x 50,2 cm
Valeur estimée
2 700 $
En 1980, à l’occasion d’une visite à New York chez mon ami, le photographe Randy Levenson, j’ai remarqué dans son atelier un appareil photo de format 8” x 20”, dit banquet camera. Il me l’a prêté et j’ai été très chanceux de trouver du film Kodak Tri-X 8” x 20” dans un magasin de photo à Ottawa. Les coins et doubles coins créés par des rues parallèles traversées par une rue diagonale (Flat Iron Building à New York, par exemple) m’ont donné l’idée de photographier des vues semblables à Montréal. J’avais à ma disposition 40 feuilles de papier film, à partir desquelles j’ai réussi à produire une quinzaine de bons négatifs (photographies). L’intersection entre le boulevard Saint-Laurent et l’avenue Van Horne est l’un de ceux-là.
Notice biographique
Gabor Szilasi est d’origine hongroise. Il a immigré au Canada en 1957. Photographe renommé et pionnier de la photographie d’art au Québec, il a aussi enseigné dans différentes universités (à Concordia et, en tant qu’invité, aux universités de Cracovie en Pologne et de Stanford en Californie). Après s’être consacré à la photographie de la révolution hongroise dans les années 1950, il commence une documentation du Québec rural, qu’il poursuit au cours des années 1970 avec des séries de photographies dépeignant des régions comme la Beauce, l’Abitibi ou Charlevoix. Plus récemment, il s’est intéressé au métissage culturel dans les quartiers montréalais et aux portraits de démunis et de malades mentaux. Gabor Szilasi a reçu des bourses du Conseil des arts du Canada et ses expositions ont voyagé à travers la France, la Hongrie, la Pologne, l’Italie et le Canada. Le MBA de Montréal lui a consacré en 1997 une exposition rétrospective qui regroupait des œuvres de 1954 à 1996. Son regard sensible sur les gens et leur environnement a permis à Gabor Szilasi de laisser une marque profonde dans l’histoire de la photographie au Québec. En 2009, il recevait le prix Paul-Émile-Borduas du Gouvernement du Québec.