Verre coulé, sable, acier, 2022
Cette œuvre de verre provient d’une empreinte d’argile réalisée sur la façade est de l’ancien sanatorium Laurentien (Sainte-Agathe-des-Monts). Sectionnée, puis transportée du sanatorium à l’atelier, cette empreinte est enrobée de plâtre puis reproduite afin de créer deux moules à presser dans le sable. Un verre brulant est ensuite coulé dans ces creux formés dans le sable, s’incrustant de résidus minéraux qui altèrent sa transparence. Sanatorium Laurentien, c. 1908 (I) cristallise les marques de la pierre, de l’environnement, de la température et des manipulations formelles effectuées lors du transfert d’une matière à une autre.
Réalisées à partir de la pression de matière sur la surface de bâtiments, d’objets ou de monuments, les œuvres d’Alexia Laferté Coutu transmutent les aspects intentionnels et résiduels de leur matériau d’origine. Établie à Montréal, Laferté Coutu a étudié à l’Université Concordia, à la Bauhaus Universität de Weimar et à l’Université du Québec à Montréal. Ses sculptures et installations ont été présentées au sein d’expositions individuelles et collectives, notamment à la galerie Nicolas Robert (Toronto), à la Fonderie Darling (Montréal), au centre Occurrence (Montréal), au Doosan Art Center (Séoul), à la galerie Pangée (Montréal) et à la Galerie de l’UQAM (Montréal). Laferté Coutu est récipiendaire du prix Pierre-Ayot (2023). Ses œuvres font partie de la collection de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de la collection de la Ville de Montréal et de collections privées au Canada et à l’international.