Impression argentique, 2016
Photographie d'une branche habitée par un esprit de fée cueillie sur l'île de Yakushima (Japon) lors d'un séjour de deux semaines d'exploration en 2016.
Au centre de mon travail est le souci de porter les voix qui contiennent des sagesses. Je pars de l’hypothèse que tout le savoir est là, je vais le cueillir et j’essaye de l’amener là où il est nécessaire. La sagesse des aînés qui ont traversé des épreuves, par exemple, je la recueille par l’intermédiaire d’entretiens enregistrés (« Mon père ce Hongrois », « Feuilles Voisines ») que je transforme en livres ou vidéos. Le respect du corps et l’écoute et de l’environnement véhiculé par les techniques somatiques que je pratique depuis des années, je les intègre chorégraphiquement pour les apporter à ma gestuelle en cirque (« Trapèze-danse-forêt »). Dans le milieu naturel, la diversité est reconnue comme une richesse nécessaire – au lieu d’un combat social – et sa beauté échappe à tout totalitarisme esthétique. Constatant notre habileté naturelle à admirer la variété au sein de la nature, mais parfois moins en ce qui concerne l’Humain, je cherche à transférer cette capacité vers d’autres contextes en jouant avec la perception pour proposer d’autres perspectives dans la série « Peaux ».
Dans un style photographique à mi-chemin entre Edward Weston et Ruth Bernhard, et plutôt à l’opposé de Ansel Adams avec sa recherche du sublime, je cherche à soutenir la thèse selon laquelle la beauté du vivant est partout, et pas seulement dans des paysages grandioses ou pittoresques.